Tous les sens en éveil, le cœur aussi : premières vibrations en Inde
L’Inde nous accueille sans ménagement. Nous arrivons dans une ville du sud du pays, et très vite, nos sens sont mis à rude épreuve. Il fait une chaleur moite, presque suffocante. Le bruit est incessant : klaxons, voix, cris, moteurs. Les odeurs sont fortes, parfois entêtantes. Épices, encens, ordures, humidité. Il n’y a aucun répit, pas de silence, pas de pause. C’est une folie des sens.
Et pourtant, au milieu de ce tumulte, une forme de beauté brute nous saisit. L’Inde ne se laisse pas dompter. Elle s’impose, elle secoue, elle bouscule. Et il faut un moment pour accepter cela.
Un temple, un chaï, un instant suspendu
C’est lors de notre première visite de temple hindou que tout bascule. Là, à l’abri de la foule, dans la fraîcheur de la pierre et le calme des prières, quelque chose se passe. L’énergie du lieu est puissante, mais douce. Je suis transportée, presque en apesanteur. Une expérience mystique, vécue en pleine conscience. Un moment suspendu, où le bruit du monde se dissout.
En sortant, un homme prépare du chaï sur un petit feu de bois, dans la rue. Il nous sert une tasse brûlante, parfumée de cardamome et de gingembre. Ce chai-là est un baume. Une offrande. Il ancre ce moment dans notre mémoire sensorielle, comme une signature invisible.
Le marché aux fleurs, les saris, la beauté des femmes indiennes
Nous poursuivons notre immersion dans un marché aux fleurs. Ici, les guirlandes d’offrandes pour les temples s’étalent en vagues colorées. Jaune safran, orange intense, blanc pur. L’odeur des fleurs fraîches se mêle à celle du jasmin et du curcuma. C’est un tableau vivant.
Je suis frappée par la beauté des femmes indiennes. Leurs saris sont d’une élégance vibrante, aux drapés majestueux. Elles marchent avec grâce, souvent les pieds nus, un anneau dans le nez, les poignets chargés de bracelets. Elles incarnent quelque chose de noble, de profondément féminin, d’intemporel.
Premier achat, premier geste de conscience
Dans ce marché, une femme attire notre regard. Elle vend des bracelets de pied. Elle est jeune, belle, discrète. Elle n’a pas vu de touristes depuis des mois. Nous échangeons quelques mots. Elle nous sourit timidement et nous présente ses bijoux.
Nous décidons de lui acheter deux bracelets de pied, pour nous et pour nos filles. Ce n’est pas un achat “souvenir”, c’est un geste de lien. Nous savons pourquoi nous achetons, à qui nous achetons. Et cela change tout.
Ce moment va devenir fondateur. Car à partir de là, chaque achat que nous ferons pendant le voyage sera fait en pleine conscience. Nous nous souviendrons de chaque artisan, de chaque histoire, de chaque objet. Comme une manière de respecter ce que l’on emporte, et d’en faire le témoin d’une rencontre.
Créer une autre relation aux objets : le fil rouge de Midipy
Cette scène résonne fortement avec ce que nous défendons chez Midipy. Nos objets ne sont pas des biens de consommation. Ils portent une histoire. Une intention. Un lien. Nous croyons à une autre manière d’acheter : plus lente, plus attentive, plus incarnée.
Chez nous, on ne choisit pas un objet pour le “remplir” un espace. On le choisit pour habiter un moment, une table, un bureau, un souvenir. Pour relier un usage à un sens. Pour se souvenir de la main qui l’a fait.
Un luxe d’attention, un artisanat respecté
Cet épisode nous apprend à ralentir le regard, à respecter la beauté modeste d’un objet offert par la main d’un artisan, qu’il soit indien ou français. C’est cette même attention aux détails, aux matières, au geste que nous mettons dans chaque objet Midipy, du set de table en cuir au plaid tissé à la main.
Comme ces bijoux de pied achetés dans un marché du sud de l’Inde, nos objets sont faits pour durer, pour raconter, pour relier.
